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La Physiodynamie, l'art de s'en remettre à la folle sagesse du corps
29 mars 2018

Le corps est une merveille de spontanéité

    En ce moment même, alors que vous lisez ces lignes tapuscrites sur votre écran, il se passe spontanément des milliards de choses dans votre corps sur lesquelles vous n’avez pas le moindre pouvoir. A chaque instant, que ce soit dans l’univers comme au sein de notre organisme vivant, il se passe une infinité de processus spontanés -indépendants de notre influence- dont dépend notre survie. Le simple fait d’être en vie d’ailleurs, de se sentir vivant, n’est même pas de notre ressort. En effet, qui décide en ce moment même de ressentir de son propre chef -sciemment, intentionnellement, délibérément- de ressentir ou non sa propre présence ? Qui a allumé le courant de « l’existence » ? Qui peut prétendre allumer et éteindre la conscience à volonté ? Qui gère tout ça ? Qui orchestre « la vie » ou « la dynamique du vivant » ?...

   Pas moi en tous cas ! Et pourtant…

   Je dois concéder une certaine impression de contrôle sur ma propre existence. Sur « moi-même », « mon corps », « ma vie », etc. Au regard de ce qui est écrit plus haut il faut être complètement fou pour s’imaginer avoir son mot à dire dans cette histoire qu’est « la vie », et pourtant… Cela semble profondément irrationnel mais c’est ainsi : j’ai l’impression d’exister. D’exister pour moi-même et par moi-même, de manière séparée du reste de vivant, de façon indépendante des « autres » et de « mon » environnement. J’ai bel et bien l’impression d’être « quelqu’un de particulier », une sorte « d’entité ». Une entité capable d’être « seule » voire de se sentir « isolée ». Une simple partie du Tout : un « moi », ou un « je », qui ressent sa propre présence comme distincte du paysage alentour, et qui ressent les contours, les frontières de « son » propre corps. Pour utiliser une image cocasse qui je l’espère sera parlante, j’ai comme l’impression d’être un grumeau dans l’univers

   Un « grumeau » qui ressent sa présence comme plus ou moins grossière, autrement dit comme plus ou moins diluée. Mais comme un grumeau quand même. Tout ce que je peux dire c’est que plus je me sens « dilué » (moins je sens les frontières de mon corps, plus je me sens léger, souple et fluide) plus les choses me semblent faciles et l’existence me semble belle ; en revanche, plus je me sens « grossier », « saillant », plus je sens les contours de mon corps comme on se sent à l’étroit dans un pyjama de peau trop petit pour son énergie vitale, moins ça va pour moi. Plus je me sens mal, plus je l’ai mauvaise d’être un maudit animal conscient de lui-même et plus je l’ai mauvaise d’exister…

    Est-ce que cette histoire vous dit quelque chose ? Car cette histoire je la raconte à la première personne, je dis « moi », « je », comme si c’était « mon » destin à « moi ». Néanmoins est-ce une exclusivité de ma part ? En ai-je les droits d’auteur ? Suis-je l’unique ayant droit ? « Moi, grumeau dans l’univers », ® ?... Ou est-ce que ça ne vous dit pas un petit quelque chose ? Est-ce que cela ne fait pas un vague écho en vous ? Est-ce que finalement, ça ne ressemble pas plus ou moins à « votre » propre histoire, votre histoire « à vous » ?...

   Et si cette histoire farfelue de grumeau vous chatouille ou vous gratouille, ne serait-ce qu’un tantinet aux entournures, c’est qu’au fond, il n’y a rien de très personnel dans cette histoire –ni pour vous ni pour moi. Il n’y a rien de bien original dans le fait de se sentir un « moi » -qu’il soit dit « moi » ou « vous ». Et si c’est le cas, si nos histoires se ressemblent, c’est que vous et moi, « nous », nous sommes juste des « semblables », comme on dit. Vous comme moi, nous n’avons absolument pas décidé d’expérimenter le fait de vivre en tant que « moi », que « je », qui ont la conscience de la consistance fluctuante de leur corps-présence. « C’est comme ça ! » Quoi qu’on en dise, vous comme moi n’y sommes pour rien si nous expérimentons, jusqu’à ce que mort s’ensuive, les joies et les peines liées à cette étonnante et détonante conscience d’être.

   « Oui, bon d’accord, allez-vous me dire, c’est bien joli tout ça, nous sommes tous des semblables et puis quoi ? Tralali ! pouet !  pouet ! On va tous se serrer dans les bras et danser en rond pour fêter ça ?! C’est quoi le rapport avec l’intelligence dynamique du corps ? »

    Le rapport c’est que la physiodynamie, c’est-à-dire le fait de se réserver des temps pour s’en remettre à l’intelligence dynamique du corps (temps pendant lesquels on laisse s’exprimer la spontanéité du corps sans s’ingérer aucunement), ça facilite l’existence. Ca allège, ça fluidifie et sa dilue le grumeau ! Et ça c’est bon ! Qu’on se le dise cher semblable !

   Et comme l’intelligence dynamique du corps n’appartient à rien ni personne, comme elle œuvre sans cesse en tout et tout le monde sans demander notre avis, et bien je ne te demande pas de me croire sur parole ni de me suivre aveuglément cher lecteur. Tu peux très bien vérifier par toi-même si c’est du lard ou du cochon ce que j’avance. Tu peux passer les choses au tamis de ta propre expérience. Et pratiquer la physiodynamie sans mon concours ni celui de personne d’autre que toi si ça te chante ! Tu peux très bien te passer des ateliers et du blabla que je propose. Tout à fait ! Et ça c’est joyeux!

   L’intelligence du corps, autrement dit la « Spontanéosophie » (la « folle sagesse » de la spontanéité du vivant), c’est gratuit, c’est illimité ; et tu peux l’explorer et t’y abandonner par toi-même en toute autonomie. Et c’est là qu’est la joie ! Qu’on se le dise !

   Tout mon blabla, ainsi que les ateliers que je propose n’ont qu’une seule fonction : qu’on passe du bon temps ensemble et/ou que chacun soit en mesure de se faciliter l’existence comme « à l’insu de son plein gré », comme « malgré lui », comme malgré « moi » !  Et ça, encore une fois, c’est la Joie ! 

A bon entendeur, salut !

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