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La Physiodynamie, l'art de s'en remettre à la folle sagesse du corps
29 mars 2018

Glossaire

Glossaire

En précisant ici le sens des mots que j’emploie et l’usage que j’en fais, j’espère clarifier ma pensée pour le lecteur et ainsi diminuer un tant soit peu l’ampleur et la profondeur des « mal-entendus » -aussi inévitables soient-ils…

 

automatique : (du grec automatos, « qui se meut de soi-même ») Utilisé ici dans son sens littéral ; sans faire référence au monde des machines mais à celui du vivant « qui se meut de soi-même ». J’utilise « automatique » en tant que synonyme de « spontané » et « inné », qui s’exprime ou fonctionne de soi-même sans avoir besoin d’être appris, qui ne nécessite ni l’usage de la volonté ni celui de l’intelligence acquise (de connaissances ou d’un savoir-faire particuliers).

 

autonomie : (du grec autonomos, « qui se gouverne selon ses propres lois ») Faculté à se déterminer soi-même, à se nommer soi-même. Par extension aptitude à trouver et découvrir par soi-même ce qui est bon ou non pour soi. Nota Bene : je distingue « l’autonomie » de « l’autarcie » (qui se suffit à soi-même). Ici il n’est pas question de se refermer sur soi-même jusqu’à prétendre être « indépendant » d’autrui et du « monde extérieur »; on peut très bien concevoir la dépendance et l’interdépendance dans l’autonomie, c’est-à-dire concevoir l’autonomie dans la relation vivante et l’échange dynamique avec le monde et les autres.

Biodynamique : n.f. (du grec Βίοs « la vie », et par extension toutes les formes de vie, l’ensemble des êtres vivants : « le vivant » ; et dynamis « puissance », « force », qui concerne l’énergie, le mouvement.) 1. Littéralement « la dynamique du Vivant » ou « le mouvement de la vie ». Synonyme de « le mouvement de la Source », « le Spontanéité du Vivant », « l’intelligence dynamique du corps et du Vivant », « la sagesse de la spontanéité  (la Spontanéosophie) », etc. 2. adj. Relatif à la dynamique du Vivant. Le « mouvement biodynamique » est synonyme du « mouvement de la source ». Nota Bene : Absolument rien à voir avec « l’agriculture biodynamique », la « biodynamie » de Steiner et tout et tout… En tant que nom j’écris « Biodynamique » avec une majuscule afin d’essayer d’éviter cette confusion avec la biodynamie. J’essaie…

(Le) Mouvement de la Source : voir Le Mouvement de la source, qu’est-ce que c’est ?  ou/ et  Le Mouvement de la Source dans tous les sens (définitions détaillées et commentaires)

Méditation physiologique, expérience du lâcher-prise, abandon au Mouvement de la Source : Plongé en soi, laisser s’exprimer la dynamique du corps-conscience telle qu’elle est et telle qu’elle va. Laisser le Mouvement de la Source s’exprimer pleinement à travers nous, sans intervenir. Sans interférer avec notre volonté. Sans retenir ni forcer quoi que ce soit. Laisser fluer tout à la fois les sensations, les pensées et les mouvements. Sans contrôle ni maîtrise. Sans méthode ni pratique. Pas de conseil, pas de consigne, pas de concentration, pas d’attitude juste, pas de « manière de » faire ou d’être ceci ou cela… Rien à faire, rien à être. Être là et lâcher prise. Simple présence dynamique traversée du flux de la spontanéité.

physiodynamie : n.f (du grec phusis, « nature », et dunamis, « force » ; une approche centrée sur « la dynamique de la nature », « la force des choses », sur la dynamique du vivant). La physiodynamie, c’est l’art de s’en remettre à l’intelligence dynamique du corps. pratiquer la physiodynamie : 1. Sens strict : Prendre des parenthèses dans son emploi pour permettre la suspension de la volonté ; prendre des temps de lâcher prise, encore appelés des temps de ne rien faire. Nota Bene : au sens strict le côté « pratique » se résume à prendre un temps de pause pour laisser s’écouler le Mouvement de la Source, sans rien faire d’autre de particulier autour de ce temps de pause. On peut alors parler d’une « pratique radicale » : sans rien ajouter. 2. Sens large : par extension, la « pratique de la physiodynamie » regroupe toutes les pratiques facultatives et périphériques que l’on déploie autour des temps de ne rien faire. Autrement dit toutes les pratiques qui gravitent autour de l’expression naturelle du corps. Ainsi l’expression «pratiquer la physiodynamie » devient générique et désigne, en sus de l’acte de prendre un moment de pause, tout ce que nous faisons autour de ce temps de pause. Avant et après. Toutes les techniques, les exercices et autres gestes préparatoires -plus ou moins personnels- que l’on pratique intentionnellement avant de laisser carte blanche à la dynamique spontanée de l’organisme vivant. Tout ce que nous faisons en vue de faciliter le lâcher-prise, et tout ce que nous faisons après -après avoir lâché prise. C’est-à-dire tout ce qui enrobe le temps d’abandon au Mouvement de la Source. Si vous pratiquez n’importe quoi avant et après un temps de ne rien faire -quoi que vous fassiez- vous pratiquez la physiodynamie.

   Il n’y a absolument aucune pratique prédéterminée. Aucune pratique reine prétendument meilleure que les autres. Chacun est libre de pratiquer la physiodynamie en pratiquant ce qu’il lui plaît comme il lui plaît. Aucun dogmatisme en la matière. Chacun est libre d’y mêler ses croyances de tous bords tant qu’il respecte celles des autres et n’intronise pas les siennes comme seules « vraies », comme« véritables ». Encore une fois, aucun dogmatisme en la matière.  

   Pareillement, ce n’est pas parce que j’ai inventé le terme « physiodynamie » et défini son usage que j’ai inventé le fait d’avoir des pratiques autour du Mouvement de la Source et que mes points de vue sont les meilleurs. Donc, si ce terme vous plaît et que son usage vous correspond, sentez-vous libres de l’utiliser comme il vous plaît. Il n’y a pas de droit d’auteur.

Nota Bene : Si vous vous demandez pourquoi je souligne autant le côté inclusif de de la Physiodynamie (c’est pour la bonne cause, je vous promets ! ;)), voir : La Physiodynamie est distincte du Mouvement de la Source (ou comment se préserver des excès et autres dérives autour de l’intelligence du corps).

    Rendre la physiodynamie totalement inclusive, et établir une distinction claire entre la physiodynamie et le Mouvement de la Source, est la seule solution que j’ai trouvée pour éviter tout mouvement de récupération de cette faculté naturelle d’autorégulation par une pratique, un système de croyance particulier, une organisation ou un mouvement culturel quel qu’il soit. Le Mouvement de la Source n’appartient à rien ni personne -j’y tiens- pas même à ceux qui en parlent (comme moi), pas même à la physiodynamie qui se contente de lui tourner autour

somatosophie : n.f. (du grec soma, « corps » et sofia, « sagesse »)  La folle sagesse du corps. Nota Bene : je rajoute « folle » pour préciser que cette sagesse-là se soucie comme d’une guigne d’être « raisonnable » et  « convenable ». (C’est pourquoi d’ailleurs il me semble important de lui réserver des espaces qui tolèrent son expression libre, en dehors des cadres « conventionnels » -tout à la fois privés et publiques- forcément inhibiteurs.)

spontanéité : Principe, force, dynamique qui trouve sa source en elle-même. Ce qui ne peut être provoqué, ni se faire ni se défaire, ni se pratiquer. Mouvement premier, originel, qui ne doit sa cause qu’à lui-même.

Qualité de ce qui est « spontané » : qui se fait de soi-même, sans avoir été provoqué, et sans que la volonté intervienne. Ni délibéré, ni calculé, ni réfléchi.

« Ce qui est « spontané » se produit par l'initiative propre d'un agent, sans être l'effet d'une cause extérieure, sans être une réaction ou une réponse à un stimulus quelconque. Selon la définition classique de Leibniz, est spontané ce dont le principe est dans l'agent. Être doué de spontanéité, c'est être la source originelle d'actions ou de manifestations. »

Françoise ARMENGAUD, « SPONTANÉITÉ » : http://www.universalis.fr/encyclopedie/spontaneite/

spontanéophile : n.m. (de« spontanéité » et du grec philein, « amour ») 1. Amoureux de la spontanéité. Personne qui a confiance en la spontanéité, qui reconnaît en soi comme partout la folle sagesse de la spontanéité. 2. Individu qui pratique la physiodynamie. Qui aime laisser s’exprimer la spontanéité. Qui favorise l’expression naturelle des corps et du Vivant, etc. (syn : partisan du moindre effort… ?).

spontanéophilie : Littéralement « amour de la spontanéité ».

Spontanéosophie : n.f. (du latin spontaneus, « spontanéité », et du grec  σοφία, sofia, « sagesse ».)  « La folle sagesse de la spontanéité ». (voir « somatosophie ») NB : je l’écris avec une majuscule parce que je trouve ça joli !

Transe (de la spontanéité) : n.f. Souvent le mot « transe » fait peur. J’aimerais ici démystifier l’emploi de ce mot en précisant l’acceptation que j’en fais.

   Ici il n’est pas question de « se mettre » ni « de rentrer » en transe (ni d’en « sortir » d’ailleurs). La "transe" dont je parle est la plus commune et la plus ordinaire qui soit. A mes yeux, en ce moment même alors que vous lisez ces lignes vous êtes en transe. En effet, il se passe à l’instant tant en dedans qu’en dehors de vous des milliards et des milliards d’opérations dont dépendent votre survie et en l’occurrence la lecture de mon blabla. Et ce sans que vous n’ayez à y prêter la moindre attention. Cela se fait de soi-même, sans votre intervention ni même votre consentement.

   Si on s’y arrête deux secondes c’est vertigineux tout ce qui échappe à notre « maîtrise » et notre « contrôle ». Sans parler de la rotation de la Terre, de l’influence de la lune sur les marées, de la tectonique des plaques (etc.), déjà dans notre propre corps presque tout nous échappe. Heureusement d’ailleurs pour nous que nous ne soyons pas sans cesse contraints d’assister volontairement notre circulation sanguine, la pousse des cheveux ou l’activité de notre système nerveux…

   Quand je parle de « transe », c’est le fonctionnement automatique du corps (qui est à l’image exacte de celui du Vivant) que je souhaite mettre en avant. Selon cet angle de vue nous vivons perpétuellement en transe, étant donné que nous ne sommes jamais vraiment « maîtres » de ce qui nous arrive et de ce que nous vivons. C’est cette transe-là –omniprésente, fondamentale, primaire, élémentaire, organique- que je souligne et surligne à foison. Qu’on le veuille ou non, nous vivons, nous sommes en transe…

   L’image d’Épinal la plus répandue concernant « la transe » est celle de « sorciers » aux yeux passablement révulsés, pris de convulsions spectaculaires, « possédés » corps et âme par des « esprits » et autres "entités" venus d’ailleurs. A ce genre de transe est souvent associé la notion de « perte de conscience », « d’oubli de soi » allant jusqu’à la perte de la mémoire : on ne sait pas ce qui s’est passé pendant cette épisode de  transe.  

   La transe dont je parle n’est pas celle-là mais ce que j’appelle « la transe de la spontanéité » : un état dans lequel on ne fait rien –aucun effort volontaire- mais où il se passe des choses spontanément. Il n’y a rien de mystique ni d’ésotérique ici. L’éternuement, le baillement, le pet ou le fait de transpirer sont entre autres de parfaits exemples de « la transe » dont je parle : ces choses se passent d’elles-mêmes, toutes seules, sans besoin de la volonté. A la rigueur notre volonté peut contrarier, juguler ou à l’inverse cultiver voire forcer leurs expressions ; mais elle ne peut en aucun cas les créer de toutes pièces ni les abolir tout à fait. Qu’on le veuille ou non l’éternuement, le pet ou la transpiration préexiste à notre volonté, et chacun de nous est amené dans sa vie à vivre avec. A vivre le fonctionnement organique spontané qui est notre fonctionnement naturel en tant qu’être vivant au sein du Vivant.

   Donc il y a cette sorte de  « transe fondamentale », originelle et commune à tous les êtres vivants, sans laquelle nous ne pourrions ni respirer ni vivre le moindre instant. Et puis il y a ce que j’appelle « l’abandon dans le mouvement de la source » ou plus simplement le « lâcher-prise». C’est un état qui n’est pas un état mais plutôt une acceptation de lâcher la maîtrise des soi. De cesser d’interférer dans le cours des choses –tout à la fois en soi et autour de soi.

   On se retire momentanément des affaires du monde, on laisse les choses se faire : on se laisse aller. Nulle intervention. Tout se passe de soi-même, spontanément. Il n’y a aucun perte de conscience ni de mémoire. Simplement on laisse « la force des choses » - la spontanéité- s’exprimer tel quel. La non-ingérence, c’est cela la «transe de la spontanéité», le « ne rien faire », le « laisser le corps-conscience fonctionner en mode automatique » ou encore la « suspension de la volonté ».

   Ce n’est pas une transe supplémentaire, qui arrive « en plus » du mode de fonctionnement conscient auquel on est habitué au quotidien, mais une activité volontaire en moins, une cessation du contrôle qu’on exerce sur soi et sur le cours des choses, qui permet l’expression libre plus ou moins spectaculaire de cette « transe fondamentale » omniprésente –qui de toutes façons est toujours là. Ainsi, en physiodynamie,  au lieu de « rentrer » ou de « sortir » de transe, il est plutôt question de « sortir » momentanément et de « re-rentrer » dans l’habituel mode « contrôle de soi »…  

le Vivant ou le vivant : 1.En biologie le vivant désigne l’ensemble des organismes vivants qui vivent sur la planète. Qu’il s’agisse de la cellule unique formant certains microorganismes, comme les bactéries, ou les milliards de cellules formant les organismes de taille relativement grande, comme les animaux , les plantes ou les insectes. Sur le plan du fonctionnement, le Vivant est caractérisé par sa capacité à échanger avec son milieu des matériaux, de l’énergie et de l’information et à se reproduire ; toutes les cellules présentent l’ensemble de ces propriétés, c’est pourquoi la cellule est considérée comme la plus petite unité qui mérite le qualificatif de vivant. 2. Si on s’amuse un peu on peut étendre cette définition du Vivant à l’ensemble du cosmos et appréhender « l’Univers » comme un giga-organisme vivant dont nous-mêmes (dont chaque être vivant) ne serions qu’une cellule, elle-même composée d’une infinité de cellules vivantes… Ainsi, « Tout est vivant ».

Nota Bene : Ici la spontanéité est l’unique mode de fonctionnement du vivant. C’est à dire qu’il n’y a pas un prétendu « créateur » d’un côté et la « création » de l’autre. Il n’y a pas d’Intelligence distincte de la création. Le vivant est spontanément auto-créé, auto-animé par sa propre « intelligence » : l’intelligence dynamique du Vivant (qui est celle de chaque organisme vivant) –dont nous sommes chacun l’expression. « Tout est spontanéité ».

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