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La Physiodynamie, l'art de s'en remettre à la folle sagesse du corps
29 mars 2018

Si aucune technique de santé ne peut rivaliser avec l’intelligence du corps, à quoi sert la Physiodynamie?

Q: Si de toutes façons aucune technique de santé quelle qu’elle soit ne peut rivaliser avec l’intelligence du corps, à quoi ça sert ?

   Tout d’abord il n’est pas question de rivaliser mais de coopérer jusqu’à se fondre dans le cours des choses et sa spontanéité. La physiodynamie ne cherche pas à faire concurrence à la « la somatosophie » (« la folle sagesse du corps ») mais au contraire à en faciliter l’expression.  A proprement dit la physiodynamie n’est ni une méthode de santé ni une technique de bien-être, mais juste une tentative de facilitation du lâcher-prise. Un essai –parfois vain- de réunir les conditions propices afin que le lâcher-prise et les bienfais régulateurs qui en découlent aient lieu par eux-mêmes. La physiodynamie gravite autour de l’intelligence du corps et de la spontanéité –ce qu’est le Mouvement de la Source- mais ne cherche pas à s’y comparer ni à s’y substituer.

   Dans sa plus simple expression, on définit la physiodynamie comme l’art de s’en remettre à l’intelligence dynamique du corps, donc l’art de se laisser aller, de lâcher prise, de s’abandonner, etc. Exactement comme on s’en remet à plus fort et plus pertinent que soi quand on se sent inapte ou/et en position défavorable dans un domaine particulier (ici la santé et le bien-être). Ensuite, par extension, cela regroupe toutes les pratiques censées « faciliter » ce lâcher-prise ou cet abandon (« l’abandon au Mouvement de la Source). Mais d’entrée ces techniques et ces exercices sont reconnus comme facultatifs et périphériques. Ils tournent autour de l’intelligence du corps et ne sont aucunement obligatoires. Si vous avez des facilités pour lâcher prise vous pouvez très bien vous en passer. C’est annoncé très clairement dès le départ.

   Toute technique –physiodynamique ou pas- est forcément « périphérique » à l’intelligence du corps. L’intelligence physiologique, on est condamné à lui « tourner autour »… La seule voie d’expression de cette dernière étant la spontanéité, aucune pratique ne peut la contenir et en revendiquer la possession. On ne peut ni systématiser, ni organiser la spontanéité (essayer de le faire cela revient à la tuer). Pas plus que nous pouvons la pratiquer. C’est antinomique.  On ne peut pas « s’exercer à être spontané », on ne peut que l’être... Par conséquent il n’y a personne qui soit « meilleur » qu’un autre dans « l’exercice de la spontanéité ». C’est impossible : cet exercice –par définition- n’existe pas. Par définition dès qu’on s’exerce à quelque chose on fait l’usage de sa volonté, et la volonté est l’inverse de la spontanéité.

   C’est pourquoi en physiodynamie le focus n’est jamais mis sur l’aspect technique, sur la pertinence prétendument indispensable et indiscutable des exercices pratiqués, pas du tout ; mais sur l’expérience vécue d’autorégulation spontanée (« l’abandon au Mouvement de la Source ») qui découle du lâcher-prise – ce qui n’a absolument rien à voir avec un « exercice », une pratique ou l’application d’une méthode quelle qu’elle soit. En physiodynamie il n’est pas question d’arriver à faire quelque chose, mais de laisser arriver ce qui advient tout seul. Il est impossible d’échouer car il n’y a rien à réussir.

   Tous les exercices que propose la Physiodynamie sont uniquement des exercices de facilitation, et non des fins en soi. Des exercices destinés à « faciliter le lâcher-prise » (le lâcher-prise étant défini ici comme l’état de disponibilité, de moindre résistance, qui permet une plus large acceptation de l’expression de la spontanéité qu’est « le Mouvement de la Source »).  Donc la physiodynamie n’est pas une fin en soi, mais encore une fois juste un moyen de tourner autour de la spontanéité ; et –dans le meilleure des cas- de faciliter son expression.

   Seule compte vraiment l’intelligence dynamique du corps –et en l’occurrence son expression brute et spontanée : « le Mouvement de la Source »- qu’aucun art de vivre, qu’aucune pratique, qu’aucune philosophie ne saurait inclure et contenir.

Suggestions pour la suite: Présentation coquette de l'ensemble du blog , texte suivant: Pourquoi le fait de lâcher prise et de se laisser aller est plus simple pour certaines personnes ?

 

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